Pierre Louis Baron, dessinateur et peintre. Professeur du cours de techniques et d’esthétiques du dessin, ainsi que du cours de dessin au musée du Louvre et au musée d’Orsay.
Pierre Louis Baron a été formé à la morphologie artistique, au dessin et à la peinture classique, au sein du collectif et des Beaux-Arts de Paris, dont il est diplômé, ainsi que de l’École Nationale d’Art Supérieur de Paris-Cergy, où il s’est notamment formé à l’histoire de la peinture, du cinéma et de la littérature. Il s’est également formé aux techniques anciennes et naturelles de la peinture (fresque, peinture à l’oeuf etc) aux côtés de sa mère peintre décoratrice, spécialiste des revêtements muraux traditionnels méditerranéens.
Son travail traite des traces humaines en forêt, notamment en Forêt de Fontainebleau. En guise de brève présentation, un texte de Camille Paulhan, historienne et critique d’art, à propos de son exposition de diplôme aux Beaux-Arts de Paris, 2022.
” L’inscription avait été tracée sur le mur comme on aurait lancé un cri : « Vieille forêt, où sont tes esprits ? Où sont tes créatures ? Tes Pouvoirs… Réponds ! ou je hurle. » Nous étions prévenus. Le grondement était plutôt tellurique, il semblait jaillir des lieux mêmes où Pierre-Louis Baron a depuis plusieurs années jeté son dévolu comme territoire merveilleux, chargé de récits et de mystères enfouis : la forêt de Fontainebleau. D’abord, il y a eu, explique-t-il, le besoin d’arpenter, de jour comme de nuit, un espace propice à l’introspection et à la rêverie. À l’affût de manifestations extraordinaires, il constate non sans déception que rien n’advient en forêt, et envisage alors la peinture comme une manière de retrouver l’enchantement dans la banalité ressentie. Il tâche de retranscrire fidèlement dans ses toiles ses rencontres : il peint des objets abandonnés, des arbres, de jeunes pousses dans les fissures d’un rocher tout autant que les êtres qu’il rencontre – fêtards, prostituées… Et continue de sillonner la forêt, espace initiatique s’il en est ; chaque toile a pour point de départ une marche en son sein. Il faut y revenir, encore et toujours. Alors, les chaises de jardin qui se laissent recouvrir se meuvent en trônes hiératiques, les enceintes de fêtes sauvages se transforment en monolithes sacrés, et les rochers tagués deviennent des temples à peine dissimulés par les feuillages.”
Tel / 06 95 60 17 70 – pierre-louis@dunatelieralautre.org – instagram: @baronrenard